Discussion en ligne : attention au choix du pseudo
Par Marc Rees, rédaction de PC INpact
Choisir son pseudo n’est pas un vain mot lorsqu’on prend connaissance d’une très sérieuse étude de l’université de Maryland : au terme d’une enquête sur plusieurs canaux IRC, il ressort que les pseudo à consonance féminine catalysent bien plus de messages à caractère sexuel que ceux plus neutres ou masculins. Les conclusions ne surprendront guère ceux qui ont déjà tenté les étiquettes de type « Gerard55 » avant de tester le périlleux « Priscillia18 ».
Néanmoins, les chercheurs, guidés par Michel Cukier, professeur au Center for Risk and Reliability, voulaient en avoir le cœur net. Ils ont donc imaginé des « nicks » féminins (Cathy, Elyse, Irene, Melissa et Stéphanie), masculins (Andy, Brad, Dan, gregg, et Kevin) et ambigus (Nightwolf, Orgoth, Redwings ou Stargazer). Ils se sont connectés alors sur #teens (réseau Galaxynet), #guildwars et #wow (Quakenet), #usa et #allnightcafe (Efnet) en pointant chaque message reçu pour ensuite, procéder au tri. Les « Hello, comment vas-tu ? » étaient rangés catégorie « neutre », contrairement aux « Tu es excitée ? » ou le délicat « As-tu besoin d’argent ? Je cherche quelqu’un qui pourrait donner quelques services personnels intimes. Offre sérieuse rémunérée 150 dollars par heure. »
Au final, les pseudo féminins, générés automatiquement par des bots, ont reçu plus de 100 messages par jour au contenu assez peu glamour. Les pseudo masculins ont séduit seulement 4 messages licencieux. Quant aux nicks ambigus, le chiffre s’élève tout de même à 25. Compte tenu des difficultés à écrire un programme apte de faire le distinguo entre les pseudo féminins et masculin, Michel Cukier a la conviction profonde que les messages sont bel et bien envoyés par de vraies personnes, non des robots. Dans canaux IRC interdits aux bots, les créations de pseudo par les chercheurs ont là encore confirmé cette tendance : 163 messages "olé olé" pour Cathy et ses copines, contre 27 et 65 pour les nicks masculins et les neutres, respectivement.
Ainsi, après une étude de plusieurs semaines, il y aurait bien un risque aigu pour les femmes de mentionner simplement leur prénom si elles souhaitent chatter en paix. Dès lors, il indique plus sérieusement que les parents devraient jeter un œil sur les pseudonymes choisis par leur enfant, en éradiquant ceux dévoilant trop facilement le genre du porteur. Les résultats complets de cette enquête seront dévoilés en juin prochain, lors de la conférence de l’Institute of Electronics and Electrical Engineers International (IEEE)
C'est génail, la Recherche n'a déjà pas beaucoup d'argent, mais il faut en plus qu'il soit dépensé dans des conneries
"Alors, j'ai eu une idée géniale, j'ai créé un script qui se connecte à IRC avec des pseudos plus ou moins féminins, et j'ai regardé si je me faisais plus draguer en étant avec un pseudo de consonnance féminine ou pas...
... Et j'ai été payé pour çà !"
Je ne sais pas vous, mais moi, ca m'exaspère